La qualité de l'information dans une infobésité informationnelle demeure une préoccupation majeure pour les professionnels de l'information. Ainsi, chercheurs, journalistes ont partagé leurs expériences avec les étudiants, jeudi 16 décembre 2021 autour du thème "la gestion des fakes news par les journalistes, comment les rédactions s'organisent ?" au pôle de l'excellence de l'université Joseph Ki Zerbo de Ouagadougou
L'information est le moyen par le quel un individu se fait une opinion sur quelque chose. Malheureusement on assiste à une propagation effrénée des fausses nouvelles avec l'avènement des nouveaux médias par n'importe quel citoyen.
De cet fait, pour Jochka Philippe panéliste, il est nécessaire de s'interroger sur l'intérêt croissant de la croyance aux fakes news. En effet, il ressort que dans un monde de plus en plus complexe,on assiste à une crise de la valeur de la critique, on ne sait pas grand chose, nous ignorons ce que nous ignorons. Notre cerveau est paresseux dans la mesure où l'on cherche l'information qui confirme notre sens de la réalité.
La réalité souffre d'une espèce de fragilité inhérente telle que la réalité doit sans cesse être renforcée pour perdurer affirme t-il.
D'aucuns pensent aux complots ou conspiration concertés comme l'état actuel et indésirable des choses. Pourtant tout ce qui est présent sur internet n'est pas à consommer sans modération.
Si le citoyen ordinaire devient producteur et diffuseur de l'information, il doit comme je journaliste professionnel apprendre à traiter l'information avant de la diffuser, si non on est contaminé par les fakes news qui induisent en erreur. Or, le propre de l'information est de permettre aux citoyens d'être bien informés pour des choix éclairés.
Confit Dr Cyriaque PARE, Chercheur en science de l'information et de la communication et fondateur du journal en ligne lefaso.net. Cependant, comment les journalistes procèdent ils à la vérification des fausses informations ou fakes news?
Dr Cyriaque PARE à gauche, responsable du faso.net. Amélie GUE à droite, modératrice |
Les fakes news sont de fausses informations fabriqués à dessein pour induire les gens à l'erreur. Pour Salouka Boureima, journaliste factchecker à Fasocheck, membre de la Deutsch welle Akademie et formateur en factcheking, la vérification des fakes knews a pour objectifs d'assainir un temps soit peu le débat public par le biais des faits factuels dans leur contexte. Au sein de la rédaction de fasocheck, le traitement des fakes news est réparti en plusieurs types de publications. Il y a d'abord le sap sap check pour vérifier les fausses informations à fort potentiel dérangeant pour l'opinion publique. Cette vérification peut être effectuée par l'outil de recherche inversée par image de Google. Aussi il y a le type de vérification par la fiche d'information qui traite le déficit d'information en se basant uniquement sur les faits. De plus, les papiers de fond font office de vérification plus poussée à travers la vérification des faits depuis la source, le recoupement afin de rectifier une information erronée. En revanche, les rédactions sont confrontées à des difficultés d'ordre économique, de ressources humaines qualifiées et surtout de temps.
Salouka Boureima, coordonnateur éditorial à fasocheck |
A la question de savoir si si le factchecking ne cache pas des origines de manipulation intentionnelle, Salouka Boureima affirme qu'il appartient à toutes organisations de factchecking sérieuses, d'avoir des process transparents, d'être transparent dans sa manière de faire, dans ses sources de financement, dans le choix et la détermination des articles. C'est la seule garantie pour les factcheckeurs pour éviter de tomber dans le piège que tout le monde est manipulable, que tout le monde est faux et qu'il n'y a pas de vérité. Ainsi il invite les citoyens à se méfier de certaines informations à leur disposition, de consulter les médias spécialisés pour vérifier l'information et la source si possible et se donner le temps d'observation avant de partager sur les réseaux sociaux.
De cet fait il est nécessaire d’insérer l'éducation aux médias dans les programmes scolaires afin de permettre aux élèves une consommation saine de l'information et la bonne utilisation des technologies de l'information et de la communication.
Marc Kévin BADO
Etudiant en troisième année de licence en communication numérique, ISCOM
Félicitations à toi . Cependant, il faut revoir la ponctuation. Dr Cyriaque Paré, fondateur du journal en ligne Lefaso.net et non du Faso.net. Il y a aussi un problème de relecture. Merci et courage à vous. Cordialement
RépondreSupprimerMerci, je tiendrais compte de tes remarques pour m'améliorer. En toute amitié!
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