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Réseaux sociaux : 7 dérives inquiétantes qui nuisent à notre vie numérique

Les réseaux sociaux sont omniprésents dans nos vies et transformeraient notre quotidien pour le meilleur… en apparence. Dans son ouvrage Les sept péchés capitaux des réseaux sociaux, Bénédicte Flye Sainte-Marie nous invite à réfléchir aux effets pervers de ces plateformes sur notre santé mentale, notre perception de soi, nos rapports sociaux et notre vie privée. Du piège des algorithmes à la quête constante de validation sociale, en passant par l’influence délétère des créateurs de contenu, ce livre dresse un état des lieux critique, mais nécessaire. En exposant les mécanismes d’addiction et de manipulation derrière nos écrans, l’autrice pousse à une prise de conscience : sommes-nous vraiment libres en ligne ? Un article essentiel pour qui veut comprendre les enjeux numériques actuels et reprendre le contrôle de sa vie digitale.


Addiction aux réseaux sociaux : comment les réseaux sociaux nous rendent dépendant. 

Dans son œuvre, L'auteur donne la parole à des experts des plateformes sociales. Tristan Harris, ancien de Google et expert en éthique numérique cité par l'auteur, révèle l'intention originelle des concepteurs des réseaux sociaux. Rendre les utilisateurs accros aux réseaux sociaux. 
Cette culture de la dépendance se manifeste par plusieurs stratégies manipulatrice. Les notifications, le pull to refresh, vibration, alerte visuel, lu sur WhatsApp, snaptreak sur SnapChat sont autant de moyens pour capter notre attention sur les plateformes, alerte-t-il.

Narcissisme digital : la glorification du "moi tout seul

Loin de favoriser le collectif, exalte l'individu. 
Dans le second chapitre, Bénédicte Flye Sainte-Marie, parle de l'hypernarcissime. Une obsession de l'image de soi et de la mise en scène quotidienne de son quotidien. Cette tendance favorise l'émergence des influenceurs, nouveaux héros du paraître, souvent déconnectés de toute authenticité.

Influence et imitation : le règne de l'apparence

Toutefois, cette exposition quotidienne sur les écrans en général et les réseaux sociaux en particulier, entraine l'influence du paraitre, relève l'auteur dans le sous chapitre intitulé Et les Dieu du net Créa l'influenceur. Les influenceurs, perçus comme des modèles, standardisent les contenus : tenues, décors, expressions, produits sponsorisés… Tout se ressemble. Cette uniformisation des publications pousse les jeunes à rechercher une validation constante, générant stress et perte de confiance en soi.
Il devient dispensable d’être heureux mais indispensable de donnée un maximum d’indices qui font supposer que l’on est.  Peut on lire à la page 52 du livre

Cette déclaration de Élisabeth Ste flye pose la réflexion autour de l’usage que l’on en fait des plateformes sociales. On peut en déduire aussi, in fine, que le mauvais usage de la plateforme et ses effets néfastes peuvent conduire à la recherche de la validation sociale. En effet, les réseaux sociaux font miroiter le bonheur des uns et des autres sans toutefois montrer la douleur qu'il ressente au plus profond d'eux.

À lire aussi : Burkina Faso : Éducation aux médias et à l’information, l’ABPEMIN initie les élèves à un usage responsable des réseaux sociaux. 

Vie privée en danger : l'intimité sacrifiée pour des likes

Le troisième chapitre de l'ouvrage aborde la disparition de la vie privée. Le confidentiel, qu’il soit joyeux ou douloureux, doit-il s’afficher ouvertement sur ces plateformes sociales ? Questionne l'auteur. Pour des likes. partages et commentaires, laa course aux abonnées, tout est permis. Aujourd'hui, tout se partage : joies, peines, disputes, accouchements. Des enfants naissent avec déjà une présence numérique. 
Un enfant né aujourd'hui grandirait sans aucune conception de la vie privée et ne saurait jamais ce que c'est de passer un moment privé. Edward Snowden, ex-agent de la CIA, cité par l'auteur, attire notre attention à prévention de notre intimité sur les réseaux sociaux.
L'auteur alerte sur l'exposition des données personnelles en ligne. Vol d'identité, harcèlement, agressions, met en exergue les dangers auxquels, nous nous exposons en ligne. Ne dit-on pas que notre liberté se bâtit sur ce qu’autrui ignore de nos existences ? Force est de constater que des bébés, pas encore nés, sont déjà tracés. En effet, les parents sont responsables de la diffusion des images de leurs enfants sur le net.  En face, cette exposition sur les plateformes sociales peut conduire à des agressions, au vol d'identité, aux harcèlements…  


L'héritage numérique des enfants : une responsabilité parentale

Les empreintes de nos données deviennent de plus en plus importantes, déclare Anne Longfield au chapitre 3 de la page 76 du livre. Mais la différence pour les enfants d’aujourd’hui, c’est que leur empreinte de données commencent dès que leurs parents télécharge leur première photo de bébé sur les réseaux sociaux.
Sur ces lignes, l'auteur dénonce à quel point les réseaux sociaux nous engage au-delà de ce que l'on peut imaginer. Rendre public ce qui est privé n'est pas anodin. L'auteur de l'œuvre invite à la réflexion autour de notre présence en ligne. 
Faire confiance aux technologies n'est pas un mal en soi, mais, il faut vérifier que cette réflexion est bien placée. Il faut absolument ajouter de la réflexion au processus. James William, ex-employé de Google 

À lire aussi : Blogging au Burkina Faso : quand la passion devient un outil d'expression 

La paresse cognitive : des contenus qui nous abrutissent 

Intitulé la paresse au bout du clavier, le chapitre met en évidence la captivité de notre esprit face à notre consommation de contenu sur les réseaux sociaux. Nous passons plus de temps en ligne pour du divertissement que de s'informer. Les réseaux sociaux ne nous incitent pas à aller vers ce qui élève l'esprit, rappel l'autrice. De plus, aborde dans ce chapitre la comparaison sociale : un mal invisible mais profond. D'après l'autrice, l'autodépréciation marquée par un fort besoin de comparaison sociale est aussi un danger que l'auteur dépeint. Dans cette partie, l'auteur sensibilise sur la nécessité de se sevrer de ce besoin maladif de jauger sa valeur en se confrontant aux performances des autres. La vie moderne a tendance à nous compartimenter au lieu de nous réunir. La notion de se sentir entouré est un leurre sur les réseaux sociaux. pour preuve, Une fois l'ordinateur et la tablette éteint, face au silence now. Elle renchérit à la page 119 en ce sens. Ne comparez pas ce que vous êtes à l'intérieur de vous à ce que montrent les autres à l'extérieur. 

À lire aussi : Quels usages de l'Intelligence Artificielle par les journalistes et les communicants ? 

La haine en ligne : quand le digital libère les pulsions

Si les réseaux sociaux riment avec solitude. Ils favorisent la dépression. Dans le chapitre six, Bénédicte Ste Flye aborde la question de la fabrique de la haine et de l'instinct grégaire. Intolérance, détestation gratuite, narcissisme, psychopathie sont une autre facette des réseaux sociaux. 

Antonio A. Sociologue renchérit à la page 137 en ces termes : "le trolling ne doit pas être considéré comme une aberration de la société d'Internet, mais comme l'une de ces facettes." Il poursuit à la page 138. C'est une conjonction de circonstance qui peut conduire à troller, à savoir notre état psychologique du moment, combiné à la tonalité de la discussion dans laquelle, nous nous trouvons impliqués. 

D'après l'auteur de l'ouvrage, le conformisme et le complotisme sont les deux mamelles de la haine. Likons ce qui est liké pour être liker à notre tour fait grossir le Shitstorms. Le shitstorms est le déferlement de propos virulent sur une personne. La colère est plus virale que les autres émotions, renchérit l'auteur 

L'effet bulle engendré par les réseaux sociaux, Bénédicte Ste Flye dénonce l'uniformisation du contenu partagé dans le fil d'actualité par l'algorithme. Elle estime que le contenu auquel nous faisons face contribue à renforcer nos opinions. Ce que nous voyons est canalisé pour se conformer à ce que nous croyons. Face aux mastodontes des plateformes sociales, individuellement, l'internaute a de maigres dispositifs pour se défendre contre la haine en ligne. 

Infobésité et désinformation : quand la surcharge numérique intoxique notre esprit

L'autrice cite Sauvajol-Rialland "La Junk food a trouvé son pendant avec la Junk information, nouvelle forme de désinformation puisque la quantité de l'information, la surinformation aboutit à la baisse de la qualité de l'information (...) On sait qu'un homme mal informé est un homme intoxiqué. On dit que nous sommes ce que nous mangeons, mais on peut aussi dire que nous pensons ce que nous lisons." 

Pour terminer, l'autrice s'interroge sur les effets causés par l'infobésité. Épuisement psychologique, faible qualité de l'information, absence de hiérarchisation sont autant de contraintes que font face les utilisateurs des réseaux sociaux. Ces contraintes ne favorisent pas la digestion des informations. Ils aliènent l'esprit. L'infobésité constitue un formidable vivier pour les fakes news, des campagnes de désinformation et d'endoctrinement numérique pour façonner l'attitude du public au niveau national. 


Marc Kévin BADO
Community Manager,
créateur de contenu multimédia

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