"Transformer l'épreuve en force : vivre, travailler et s'épanouir malgré le cancer " est le thème qui a réuni de nombreux participants au cours de la journée de l'Alimentation Saine et du Bien-être organisé par Miam Diet, dimanche 26 octobre 2025 au Siège d'Alioth Mobility. Cette activité à laquelle j’ai participé en tant que bénévole, s'inscrit dans le cadre d'octobre rose, le mois dédié à la lutte contre le cancer des seins. Trois panels ont ponctué la journée Photo de famille avec les panélistes et les autorités. La santé est notre premier capital actif. Pourtant, à entendre le mot cancer, l’image de mort se reflète. Malgré tout, elles ont décidé de ne pas subir, mais d’apprendre à vivre avec le cancer. Résilientes, de nombreuses femmes atteignent de cancer se sont réunis pour apprendre à vivre avec leur maladie grâce à une alimentation saine en complément de leur traitement en lien avec la chimiothérapie. Sport, nutrition et prévention : les c...
Le texte, la photo et la vidéo se fondent dans le ballet incroyable des algorithmes et de l’intelligence artificielle. La consommation des contenus devient critique. Un véritable défi s’impose aux consommateurs de l’information. Discerner le vrai du faux au milieu de la masse d'information. Face à cette problématique se pose la question de l'utilité de l'information. Quelle est la véritable valeur à l’information ? Edwy Plenel fondateur du média d'investigation en ligne, Mediapart, auteur du livre "La valeur de l'information" y répond dans son livre.
La liberté d'expression est un combat.
Dans le premier chapitre intitulé, la liberté est un combat, l'auteur contextualise le combat pour une presse libre, démocratique et dissidente. La liberté d’expression est le socle sur lequel repose toute société démocratique. Pourtant, elle n’a jamais cessé d’être menacée. Laisser faire l’interdiction préalable, c'est mettre fin à un droit fondamental : l’expression libre, sans condition ni réserve, des opinions fussent-elles dissidentes ou dérangeantes. Argumente Plenel à la page 34
L'auteur met en lumière le droit fondamental de la liberté d’expression. Liberté d’expression qui gêne, qui dérange. Il renchérit en citant Robert PARKS. "Un journaliste en possession de faits est un réformateur plus efficace qu’un éditorialiste qui se contente de tonitruer en chaire"
Le journalisme, la plume dans la plaie ?
Révéler, dévoiler, démasquer, c'est d’abord chercher à rencontre son époque, ses attentes inassouvies, ses souffrances ignorées, ses promesses inaccomplies, en proposant un agenda original qui, sortant des sentiers battus, invite à une réflexion nouvelle, stimulante et vivifiante. Ce sont ces motivations qui ont conduit à la création de Mediapart, un journal d’investigation en ligne. Il met en avant les combats de la presse face à l’imposition des politiques.
Pour faire vivre soi-même l’information, la réflexion et le débat. Nous disons simplement ce qui nous anime, sans chercher particulièrement à plaire, mais en espérant volontiers convaincre. Il convoque Albert Londres à la page 178 pour défendre sa position.
Je demeure convaincu qu'un journaliste n'est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n'est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »
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Le journalisme a un prix (valeur d'usage, valeur d'échange.)
le second chapitre de l'œuvre suscite une réflexion sur l'utilité du métier de journalisme. À quoi sert le journalisme ? À la page 53 du livre, on peut lire que le journalisme sert à apporter aux citoyens l'information dont ils ont besoins pour vivre, en être libre et autonome. Par-dessus tout, il rappelle que le journalisme est une discipline de vérification. Une source unique ne garantit un vrai fait. Un fait isolé ne rend pas toute la vérité du réel, soutient-il.
Pour Plenel, le journalisme répond à trois principes cardinaux.
- L’obligation envers la vérité et la loyauté vis-à-vis du public
- la cohérence doit être l’ultime critère de la vérité journalistique. Jack Fuller Page 55
- Un journalisme exigeant. Il ne suffit plus de rapporter le fait avec exactitude. Il est désormais nécessaire de rapporter la vérité sur le fait. Page 56
Comment le journalisme d’investigation peut-il être rentable dans un monde numérique ?
Pour répondre à cette question, l'auteur insiste sur la conséquence du modèle économique sur la valeur du journalisme, sur la valeur de l’entreprise qui l’a produit, mais aussi sur la valeur de l’information elle-même. Il en déduit que la valeur d'usage correspond à l'utilité d'un produit et que la valeur d'échange s'assimile à combien cela s'achète.
En ce sens, il précise que "Si la valeur de l’information est de zéro, sa valeur d’usage ( c'est-à-dire son utilité démocratique pour le lecteur) finira, elle aussi, à tendre vers zéro. Le résultat final est la corruption de l’information par le divertissement, dont le modèle économique repose sur une large audience et sur la gratuité publicitaire."
À la page 137, l'auteur enseigne à propos de la crise économique que la gratuité marchande véhicule la croyance que tout se vaut puisque tout serait gratuit, le meilleur comme le pire, l’information, pertinente comme la rumeur infondée.
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Le public vs la foule
L'auteur met en opposition le public et la foule. Plenel démontre le rôle de la citoyenneté par rapport à la consommation passive de l'information.
- Le public est informé, la foule est aveugle.
- Le public argumente, la foule applaudit.
- Le public réfléchi, la foule manifeste.
- Le public échange, la foule fonce.
Moutonnière, la foule regarde dans une seule direction quand le public abrite une diversité de conversations différentes. Surtout la foule est anonyme quand le public est identifiable.
Sans vérité de l’information - sans précisions, rigueur, profondeur de qualité, indépendance, pluralisme de l’information - la liberté d’opinion s’épuise en vaine spéculation, perdant prise avec la réalité sur laquelle elle entend agir. Page 161
Indépendance de l'information, une valeur cardinale
Sans indépendance ; il n'y a pas de journalisme. Être indépendant, c'est refuser d'être le relais des pouvoirs économique et politiques. Le journaliste doit être le grain de sable que les plus lourds engins, écrasant tout sur leur passage, ne résiste pas à briser.
Le manifeste de Mediapart rappel que la première obligation du journalisme est à l’égard de la vérité, sa première loyauté envers les citoyens, sa première discipline la vérification et son premier devoir l’indépendance. Page 135
Les vérités d’opinions peuvent détruire les vérités de faits. Et ce faisant, détruire même l’espérance de toute humanité Les journalistes sont à la fois dépositaires, instruments et gardien d’une liberté qui ne les appartiennent pas : le droit à l’information, à la libre expression et à la critique est une des libertés fondamentales de l’être humaine. Page 152
L'auteur invite à la réflexion du droit de savoir et de liberté à l'ère du digital en cinq points à savoir :
- Renforcer le droit à l’information à l’ère du numérique
- Défendre la liberté d’expression a l’ère du numérique
- Repenser la protection de la vie privée et des données a caractère personnel
- Définir de nouvelles garanties indispensables à l’exercice des libertés a l’ère du numérique
- Dessiner une nouvelle frontière entre propriétés et commun
Le journalisme et la démocratie, un idéal sans frontières
Qu'est-ce que la démocratie ? C'est le régime de n'importe qui. Sans privilège de naissance, de fortune ou de diplôme, j'ai le droit de m'en mêler. Sans avantage d'origine, de milieu, d'appartenance, j'ai le droit de participer, de m'exprimer, de protester, de manifester, de voter, d'être candidat.e, d'être élu.e et, même, de gouverner. Tels sont à la fois la promesse et le scandale démocratiques. Ceux de l'égalité des droits, ceux du peuple souverain, ceux de la liberté des citoyen.ne.s. Page 123
Parailleur, cette promesse démocratique n'a de sens que si chacun à la possibilité de s'informer. Comme le souligne une citation essentielle : "Pour discerner, me prononcer, m’orienter, trancher, décider, assumer ma responsabilité démocratique, il faut que je sache ce qui a été fait, ou non, en mon nom, mais aussi que j’ai les moyens d’une intelligibilité du présent, lesquels est lui même encombré du passé. Bref, il faut que je sois informé. Page 124."
Sans une connaissance égale des faits d’intérêt public, il n’y a pas de cité commune, pas de démocratie vivante. La liberté d’expression et le droit à l’information ne sont pas des privilèges réservés aux journalistes : ce sont des droits fondamentaux des citoyens. Toute fois, le journalisme est appelé à se réinventer face aux crises qui la jalonnent.
Une presse réinventée face aux crises
Le manifeste de Mediapart, une déclaration publique, révèle les crises qui secouent le journalisme. Les crises démocratiques, économique et morale. La crise démocratique invite à défendre la profession de journalisme. Le jugement, le point de vue, l’analyse ou le commentaire, l’engagement, l’expertise et la connaissance ne sont pas la propriété exclusive du journaliste, soutient-il. Le journaliste doit chercher, trouver, révéler, trier, hiérarchiser, transmettre les informations, les faits et les réalités, utiles à la compréhension du monde, à la réflexion qu’elle suscite et à la discussion qu’elle appelle défend Plenel à la page 136 Sur le plan économique, annuler la valeur d’échange, on réduit inévitablement la valeur d’usage pour le lecteur : l’information devient moins pertinente, moins opérationnelle, plus superficielle, plus redondante
Marc Kévin BADO
Créateur de contenu multimédia

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